Récemment, la Russie s’est retrouvée aux prises avec une menace interne inattendue : une cyberattaque lancée par des hackers prétendant appartenir au groupe Wagner, une milice de mercenaires privés. Cette offensive audacieuse soulève des interrogations sur la possibilité d’un conflit interne, et, de surcroît, met en lumière la réaction musclée du président Vladimir Poutine.
Wagner contre Russie : analyse de l’attaque cybernétique
Il y a une semaine à peine, un acteur majeur des communications par satellite en Russie, Dozor-Teleport, a subi un attaque numérique. Curieusement, les auteurs, clamant appartenir au groupe Wagner, ont revendiqué cette offensive. Suite à cette attaque, Dozor-Teleport a été plongé dans l’obscurité, les pirates ayant délibérément endommagé des terminaux satellites et effacé des données critiques. En outre, ils ont diffusé quelque 700 fichiers incluant des documents et des images en guise de justification. D’après des experts, le rétablissement du réseau pourrait s’étaler sur des semaines, voire des mois.
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Zoom sur Wagner : qui sont-ils et quels motifs les animent ?
Wagner, un groupe de mercenaires russes dirigé par Yevgeny Prigozhin, un homme d’affaires proche de Poutine. Historiquement, Wagner a soutenu les initiatives russes en Ukraine et en Syrie et s’est également illustré en Afrique.
Néanmoins, les rapports entre Prigozhin et la hiérarchie militaire russe ont pris du plomb dans l’aile. Prigozhin, irrité par l’insuffisance de soutien en munitions pour ses mercenaires, a élevé la voix. Qui plus est, il s’est vu interdire de recruter des prisonniers pour garnir ses rangs.
Prigozhin, franchissant une limite, a plaidé pour une insurrection armée et instruit ses forces de converger vers Moscou. Cette manœuvre a été complétée par l’attaque cybernétique orchestrée par les pirates se réclamant de Wagner.
En réponse, Vladimir Poutine a exprimé son indignation face à ces agissements. Selon les médias russes, Prigozhin pourrait encourir des poursuites judiciaires. Parallèlement, Poutine ambitionne de reprendre la barre du groupe Wagner, et des contractuels militaires alliés au Kremlin ont amorcé des campagnes de recrutement ciblant les affiliés du clan de Prigozhin.