La directive européenne NIS2 impose de nouvelles normes de cybersécurité aux entreprises, y compris les PME, pour faire face à la montée des cybermenaces. Magali Moreau, directrice marketing et communication chez Sharp Business Systems France, nous partage son avis sur le sujet.
Une cybersécurité collective pour une Europe résiliente
Adoptée en 2023, la directive NIS2 étend les obligations de sécurité numérique des entreprises européennes. Elle vise à améliorer la préparation aux cyberattaques et à renforcer la résilience des infrastructures critiques et des services essentiels. Comparée à la directive initiale de 2016, NIS2 introduit des exigences plus strictes, comme la gestion des risques, des audits réguliers, et le signalement des incidents majeurs. Les secteurs concernés incluent l’énergie, la santé, les services IT, et désormais des industries variées comme l’administration publique ou la distribution alimentaire. Les PME de plus de 50 salariés, qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions d’euros, entrent également dans le périmètre, ce qui montre une attention accrue aux petites structures.
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Les PME face aux nouvelles obligations
Les petites entreprises doivent prendre des mesures pour se préparer à ces exigences. Magali Moreau explique qu’un audit de cybersécurité est essentiel pour identifier les vulnérabilités et proposer des améliorations adaptées. Cela implique une évaluation des systèmes existants, y compris des périphériques souvent négligés, comme les imprimantes multifonctions, qui sont responsables de nombreuses atteintes à la sécurité. Les entreprises doivent également revoir leurs documents contractuels et leurs accords de niveau de service pour s’assurer qu’ils respectent les nouvelles exigences. Par ailleurs, l’élaboration de politiques de cybersécurité et le déploiement de plans pour gérer les incidents deviennent indispensables. Une sensibilisation continue des employés est également cruciale, car les erreurs humaines représentent une part importante des violations de sécurité.
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La formation : un pilier fondamental de la directive
Les technologies seules ne suffisent pas pour garantir la sécurité. Les cybermenaces trouvent souvent leur origine dans des comportements imprudents ou des méconnaissances des bonnes pratiques. Former les employés à reconnaître les menaces et à adopter des comportements sécurisés est essentiel pour prévenir les incidents. Les PME qui s’alignent sur les exigences de NIS2 renforcent non seulement leur résilience face aux cyberattaques, mais aussi leur continuité opérationnelle. Lorsqu’elles investissent dans la sécurité, elles évitent également des sanctions potentielles pour non-conformité. La directive NIS2 marque une étape clé dans l’harmonisation des normes de cybersécurité en Europe. Si les PME adoptent une approche proactive, elles peuvent transformer cette contrainte réglementaire en un atout stratégique pour leur développement et leur pérennité.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.