Google mise sur le fingerprinting pour remplacer les cookies. Une méthode qui intrigue, inquiète et redéfinit le futur du suivi publicitaire et de la confidentialité.
Google, leader mondial de la technologie, réintroduit le fingerprinting numérique. Cependant, cette méthode de suivi des utilisateurs en ligne soulève des inquiétudes. L’abandon progressif des cookies tiers promet une publicité plus efficace. Mais, cette démarche met en question la protection de la vie privée. Cette technologie, difficile à détecter, suscite des critiques, notamment de la part des régulateurs.
Google et l’essor du fingerprinting numérique
Le fingerprinting numérique consiste à collecter des données variées pour identifier un utilisateur ou un appareil de manière unique. Cela peut s’agir d’une adresse IP ou des informations du navigateur. Contrairement aux cookies, cette méthode ne nécessite pas de consentement explicite, rendant son contrôle quasi impossible pour les utilisateurs.
Google justifie cette adoption par l’évolution de l’écosystème publicitaire où les technologies de protection de la vie privée comme le traitement local des données (PETs) jouent un rôle clé. Ces innovations permettraient, selon Google, d’équilibrer confidentialité et ciblage publicitaire. Cependant, les critiques dénoncent un paradoxe : offrir plus de contrôle tout en introduisant une méthode intrusive.
Vous aimerez aussi cet article:
La Privacy Sandbox : un nouveau standard ?
Lancée par Google, la Privacy Sandbox vise à remplacer les cookies tiers tout en maintenant l’efficacité des campagnes publicitaires. Ce projet repose sur des outils de suivi anonymisés et des environnements sécurisés pour traiter les données directement sur les appareils des utilisateurs.
Google présente cette initiative comme une avancée majeure. Pourtant, des régulateurs comme l’ICO britannique jugent que ces solutions restent insuffisantes face aux risques posés par le fingerprinting numérique. Selon l’ICO, cette méthode réduit le choix des utilisateurs et pourrait inciter à des pratiques publicitaires irresponsables.
Vous aimerez aussi cet article:
Fingerprinting : une méthode controversée
Contrairement aux cookies, le fingerprinting numérique est invisible et difficile à bloquer. En décembre, l’ICO a souligné qu’elle ne respecte pas les attentes des utilisateurs en matière de confidentialité. Google lui-même, dans un rapport de 2019, avait critiqué le fingerprinting, affirmant que cette pratique « subvertit le choix des utilisateurs ».
Les chiffres renforcent les inquiétudes : entre 2023 et 2024, les violations de données ont augmenté de 1 170 %. Ce contexte alimente les débats autour de l’utilisation de méthodes comme le fingerprinting numérique.
L’ICO a averti qu’elle pourrait intervenir si Google ne respecte pas les exigences légales. Ces exigences incluent un consentement librement donné, un traitement équitable des données et le droit à l’effacement. Les entreprises ne devraient pas considérer le fingerprinting comme une solution simple à la disparition des cookies tiers. L’usage de technologies de protection comme les PETs doit s’accompagner d’une transparence accrue pour regagner la confiance des utilisateurs.